Comme je vous l’avais dit lors des dernières élections régionales, en 2021, le choix du bulletin que vous mettez dans l’urne dépend de multiples considérations. D’un côté, il ne me semble pas justifié que votre choix ne repose que sur le volet pro ou anti chasse des différents candidats. Il importe de prendre en compte les autres éléments de leur programme. L’élection présidentielle ne saurait se réduire à un référendum pour ou contre la chasse ! De l’autre côté, nous ne pouvons pas ignorer que la chasse est aujourd’hui menacée et que si tel candidat plutôt que tel autre était élu, les ennemis de notre passion commune en profiteraient pour lui porter des coups fatals.
Je crois que lors des élections présidentielles et des législatives qui suivront quelque chose d’important va se jouer pour l’avenir de l’art cynégétique. Nous avons rédigé les dix questions importantes (Cf. infra) sur lesquelles nous souhaiterions que les principaux candidats prennent position. La tension est telle qu’il va certainement être très difficile d’obtenir des réponses détaillées. Il me paraît évident que les politiques ont parfaitement compris que, selon la formule du cardinal de Retz souvent citée par François Mitterrand, “on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment”.
Auprès de vos amis, de votre famille, de vos relations, de vos connaissances, vous devez dire combien il est important que les candidats aient un programme raisonnablement pro chasse a minima. Le vieil adage “pour vivre heureux, vivons caché” n’est plus de saison. Les enjeux actuels exigent que nous apparaissions comme un groupe social important, uni et exigeant.
Je vous ai par ailleurs déjà dit que l’essence même de notre combat c’est l’humanisme contre l’animalisme. La vraie question réside donc dans le rapport entre l’homme et l’animal. La tauromachie, les fourreurs, les pêcheurs, les taxidermistes, les armuriers, les bouchers, les poissonniers, les zoos, les cirques, les parcs aquatiques, etc., tous ces métiers, toutes ces passions posent avant tout la question du rapport entre l’homme et l’animal.
Les tenants du bien-être animal – je préfère parler du respect animal et non du bien-être animal –, les thuriféraires de l’écologie punitive, les nouveaux Savonarole verdâtres veulent mettre à bas la liberté, notre liberté. Ils sont unis et vicieux dans leur combat.
Faisons savoir haut et fort dans cette campagne présidentielle qu’ils sont une minorité bruyante et que nous leur sommes supérieurs en nombre et décidés à ne pas rester silencieux.