Né en 1902, le SHCF est une des plus anciennes associations cynégétiques de France. Aujourd’hui, le Saint Hubert Club de France est l’éclaireur des grands enjeux liés à la chasse durable, la ruralité et la biodiversité.
Fidèle à sa vocation de rassembleur et de porte-parole de tous les chasseurs et de tous les modes de chasse, le Saint Hubert Club de France se veut tourné résolument vers l’avenir en donnant un large écho aux débats dans le cadre de sa fonction de think tank de la chasse durable.
Le Saint-Hubert Club de France, Société Nationale des Chasseurs de France et des Colonies est né de la fusion de deux nouvelles associations, le Saint-Hubert Club de France et la Société Nationale de Louveterie, Association des Chasseurs de France et des Colonies. Il publie son premier bulletin mensuel en novembre 1902.
Ses fondateurs, Amédée Masclef et Martial Martin-Dreys, offrent au comte Justinien CLARY la présidence de ce tout nouveau Club.
Dans de son discours prononcé lors de la première assemblée générale du SHCF, le comte Justinien Clary rappelle les raisons qui ont présidées à la création du club : « Avant 1844, la France était peut-être le pays le plus giboyeux d’Europe, il sera bientôt transformé en désert cynégétique par le braconnage ».La biodiversité doit déjà au cœur de nos préoccupations.
Au début du 20e siècle les braconniers sont si bien organisés et armés, et la justice peu active, que de nombreux grands propriétaires donnent l’ordre à leurs gardes de se contenter de lever les collets trouvés pour ne verbaliser qu’en cas de prise en flagrant délit, ne voulant pas voir leurs gardes risquer leur vie pour arrêter des braconniers qui seront de toute façon vite relâchés.
Une des premières actions du SHCF sera d’adresser une lettre à tous les instituteurs de France et des colonies, avec l’autorisation du Ministre de l’Instruction Publique, pour leur demander d’apprendre aux enfants que la chasse est une richesse nationale qui a besoin d’être protégée, qu’ils doivent être des conservateurs de la nature afin d’être des chasseurs !
Par décret du 10 avril, le Saint-Hubert Club de France est reconnu d’utilité publique. Le club compte déjà plus de 7 650 membres parmi lesquels l’essentiel des têtes couronnées d’Europe. 19 délégations ont été créées à l’étranger.
Ses deux actions prioritaires sont la formation d’une brigade centrale d’agents à disposition des membres (les fameux « Saint-Hubert ») et la constitution d’une association des gardes chasse avec la création d’une caisse de secours mutuels et d’une caisse de retraite.
Création de la Mutuelle du Saint-Hubert, caisse de retraites des auxiliaires de la chasse. Peuvent y adhérer toutes les personnes exerçant une profession se rattachant à l’exercice de la chasse. Cette mesure permet enfin aux gardes particuliers, exerçant depuis plus de vingt ans, de cotiser pour leur retraite.
Création d’une brigade d’agents de la sûreté dite « brigade de chasse » mise à la disposition du SHCF par le Ministère de l’Intérieur.
Le SHCF compte 37 567 membres et le Sénat rend hommage à son action :
En mars, l’Académie des Sports décerne au SHCF sa Grande Médaille d’Or pour les services rendus au « sport de la chasse ».
Le 6 février est créé le premier Groupe parlementaire de la chasse et de la répression du braconnage.
La revue « Le Saint-Hubert », créée en même temps que le club, publie le résultat du concours lancé par le SHCF pour trouver un moyen efficace de protéger les oiseaux contre les phares. Ce prix revient au professeur hollandais Thijsse dont l’invention (un système de perchoirs et de reposoirs disposés autour de la lanterne) sera testée grandeur nature au phare de Tesrchelling (Pays-Bas) aux frais du SHCF.
Dans son rapport à l’Assemblée Générale, le Comte Justinien Clary rappelle, qu’après avoir participé à la création du premier parc national français, le SHCF a voté une subvention pour la constitution de la « Société des Parcs Nationaux ».
Malgré la guerre et la fermeture de la chasse, le SHCF parvient à obtenir des dérogations pour lutter contre la surabondance des animaux : « Dans les environs de Paris, une centaine de cerfs et biches a été prélevée pour la plus grande satisfaction des cultivateurs riverains et toute la venaison a été portée sur le front et répartie entre les différentes armées ».
Le SHCF et la Société Centrale Canine votent une subvention importante afin de maintenir le travail des chiens de guerre jusqu’à la fin des hostilités. Au cours de cette période, les chenils militaires de la Société Canine fourniront plus de 5 000 animaux (chiens sentinelles, chiens patrouilleurs, chiens d’attaque, chiens de liaison, chien de secours) à l’armée française.
Pour aider au repeuplement des territoires de chasse détruits par la guerre, le comte Justinien Clary tente d’obtenir de la commission des réparations que l’Allemagne livre du gibier vivant !
Le SHCF aide financièrement et juridiquement à la création des treize premières fédérations départementales de chasseurs.
Le SHCF demande la création de l’Office National de la Chasse et la mise en place d’une épreuve pratique préalable à la délivrance du permis de chasser : « Celui qui ne prendrait pas la peine de faire son éducation de chasseur, de tireur, avant de demander son premier permis devrait se voir refuser ce permis ».
Le SHCF participe à la mise en place des premiers États Généraux de la chasse ainsi qu’à la création de l’Association Amicale des Lieutenants de Louveterie.
Le SHCF milite en faveur de la création d’une Ecole de gardes à Rambouillet. Pour mettre ce projet à exécution, le club vote la mise en place de quatre bourses de 3000 francs chacune pour subvenir aux frais des élèves gardes.
Le 25 avril, l’Ecole des gardes est créée et le comte Clary demande au conseil d’attribuer une nouvelle somme de six mille francs, ce qui porte donc à 18 000 francs le montant des bourses.
Maxime Ducrocq, vice-président du club, fonde le CIC, le Conseil International de la Chasse qui verra officiellement le jour le 7 novembre 1930 avec 131 membres représentant les 23 nations fondatrices.
Mort du comte Justinien Clary. Maxime DUCROCQ devient le Président du Saint-Hubert Club de France.
Juste avant son décès, le comte Clary avait souhaité que Chambord devienne un musée de la chasse.
Création de l’Association des huttiers et chasseurs de gibier d’eau (future ANCGE) sous l’égide du SHCF. Par ailleurs, le club dénonce la pollution des mers par le mazout et, après avoir forcé le gouvernement à se pencher sur le sujet en coopération avec d’autres associations, demande un engagement international.
En 1936, le Club commencera à transférer aux fédérations le droit de commissionner des gardes particuliers et leur confiera la surveillance des chasses des groupes régionaux du Saint Hubert.
Le SHCF milite contre pour l’interdiction de lâcher des ragondins qui deviennent déjà un fléau public.
Sous l’initiative du club, le comité institué au Ministère des Colonies pour la réglementation de la chasse dans les colonies françaises devient le Comité National pour la Protection de la nature, de la faune et de la flore dans les territoires d’outre-mer.
Le Club milite pour la restitution des armes de chasse confisquées par l’Occupant et obtient tout d’abord que les propriétaires aient le droit d’enregistrer leur titre de propriété pour les fusils déjà confisqués en vue d’une future restitution.
Plus tard, grâce à la « loi Ducrocq », qui autorise aux chasseurs à ne donner que la crosse et la longuesse de leurs armes aux autorités allemandes, plus d’un million de fusils de chasse seront sauvés.
Le Saint Hubert travaille au repeuplement du gibier et, à nouveau, à la répression du braconnage.
Création d’une réserve nationale de chasse dans le domaine de Chambord et d’un musée de la Chasse et de la Nature, comme l’avait souhaité le Comte Clary.
Le SHCF s’engage sur deux nouveaux fronts : la divagation des chiens (deuxième cause de prédation du gibier après le braconnage) qu’il combat depuis 1930 et l’utilisation des pesticides et insecticides en agriculture.
Départ de Maxime Ducrocq après 14 ans à la présidence du Club, Charles RADOT devient le quatrième président du Saint-Hubert Club de France.
Inquiet du nombre d’accidents survenus pendant la saison 1951-1952, le Saint-Hubert insiste de nouveau pour l’institution d’un examen pratique préalable à la délivrance du permis de chasser.
La myxomatose devient une des préoccupations majeures du Saint-Hubert qui intente d’ailleurs un procès au docteur Delille. Le verdict est rendu en 1955 : la responsabilité du Dr Delille est reconnue mais, en l’absence de loi pénale au moment des faits, il est condamné à 5 000 F de dommages intérêts au lieu du million demandé ! Par ailleurs, le club s’engage auprès de l’Institut Pasteur pour tenter de contrer l’épidémie de myxomatose. La Chambre Syndicale des Armuriers y contribue à hauteur de 120 000 francs.
En octobre 1955 une nouvelle loi est votée qui punit durement celui qui aurait fait naître ou contribué à répandre volontairement une épizootie. 90 à 98 % des lapins sauvages vont être tués par la myxomatose en France. A la fin des années 1950, ce sera l’ensemble de l’Europe qui sera touchée.
Le permis national de chasse, valable sur tout le territoire, est créé. Pour mémoire, son prix, fixé à 1 550 francs, est réparti comme suit : 650 francs versés à l’Etat, 300 francs aux communes et 600 francs aux Fédérations départementales des chasseurs.
La divagation des chiens est interdite par un arrêté de mars. La loi du 15 septembre rétablit la chasse au vol aidant ainsi la fauconnerie à renaître. Enfin, la loi du 28 novembre rend obligatoire l’assurance responsabilité du chasseur, une demande formulée par le SHCF depuis 1938 !
À la suite d’un empoisonnement massif de perdreaux dans les environs de Bézier, le SHCF et la Ligue Française pour la Protection des Oiseaux, présidée par le Prince Paul Murat, par ailleurs administrateur du Saint-Hubert, demandent au Ministre de l’Agriculture la mise en place d’une réglementation pour l’utilisation des pesticides en agriculture.
Des quantités de plus en plus importantes de gibier et même d’animaux domestiques sont victimes des graines empoisonnées destinés à la destruction des mulots. Le SHCF intervient à nouveau auprès du Ministre de l’Agriculture pour que des mesures soient prises.
Le SHCF intervient pour la création des réserves communales de chasse. Une réglementation uniforme est aussi souhaitée pour l’organisation des chasses communales, l’année suivante le conseil supérieur de la chasse confie au SHCF le soin de créer une commission pour proposer un statut des sociétés communales.
Une pétition lancée par le Saint Hubert, signée par plus de 70,000 chasseurs, demande la protection des zones humides afin de sauvegarder la faune migratrice.
Le Saint Hubert demandera aussi l’interdiction du brûlage des chaumes ainsi que l’étude de l’innocuité envers le gibier des produits chimiques – et en particulier des désinfectants des semences et herbicides – avant leur homologation.
Le SHCF ouvre une campagne par voie de referendum posant deux questions:
– Faut-il imposer un examen préalable à la délivrance du permis de chasse ?
– Faut-il retirer le permis de chasse aux chasseurs dangereux ?
La réponse est oui aux deux questions à plus de 96%.
Le SHCF milite pour la mise en œuvre d’un plan de chasse grand gibier.
Georges DESBRIERE devient le Président du Saint-hubert club de France.
Inauguration de la nouvelle « Ecole Nationale professionnelle et technique de la chasse » au château du Bouchet, à Dry (Loiret).
Le 10 juillet, la loi relative à l’organisation des associations communales et intercommunales de chasse agréées (ACCA) est promulguée. C’est la « loi Verdeille ».
Le SHCF demande l’installation systématique d’une barre d’envol sur les faucheuses.
La chasse est détachée du ministère de l’Agriculture et est confiée à Robert Poujade, Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé de la protection de la nature et de l’environnement.
Le Saint Hubert relance l’alerte sur le danger des pesticides sur le petit gibier.
Suppression du Conseil Supérieur de la Chasse remplacés par :
– Le Conseil National de la Chasse.
– L’Office National de la Chasse.
Le Saint Hubert participe à la création de l’ONC.
Le permis de chasse devient le permis de chasser et sa délivrance sera subordonnée à la réussite d’un examen. Une demande du Saint Hubert depuis des années.
Le Président du SHCF intervient et obtient de M. Poujade que soit déposé au Parlement un projet de loi interdisant en mer d’utiliser tout engin à moteur comme moyen de chasse, même pour l’approche ou le rabat.
Henri de PONTALBA devient le Président du Saint-hubert club de France.
Le Président du SHCF intervient et obtient de M. Poujade que soit déposé au Parlement un projet de loi interdisant en mer d’utiliser tout engin à moteur comme moyen de chasse, même pour l’approche ou le rabat.
Le CIC et le SHCF rédigent un « code de comportement du chasseur » qui affirme la primauté attachée à la sauvegarde, la gestion et le développement du gibier sauvage.
Jean SERVAT devient le Président du Saint Hubert club de France.
Le SHCF prend position contre les lâchers tardifs et massifs d’oiseaux de tir.
Jacques CHEVALIER devient le Président du Saint Hubert Club de France.
Victor SCHERRER devient le Président du Saint Hubert Club de France.
Sous son égide le SHCF s’efforce de redevenir un organe de réflexion de la chasse en France par le biais de cafés et d’apéro-philo, de colloques ; et de débats à travers la revue le Saint-Hubert.
Henri de GROSSOUVRE devient le Président du Saint Hubert Club de France. Il évoque « la nécessaire Union sacrée » des organisations cynégétiques en France et en Europe.
Alexandre COL préside l’association. Depuis son entrée en fonction, il a du gérer le club et la revue dans le contexte dramatique de la pandémie COVID-19.
Il reprend des deux présidences de Victor SCHERRER et Henri de GROSSOUVRE deux thèmes : le positionnement du SHCF et de sa revue Le Saint-Hubert en tant que Think Tank et « la nécessaire Union Sacrée » de tous les chasseurs et associations cynégétiques de France.
Sous son impulsion, Le Saint Hubert Club de France a décidé de faire de son combat contre l’idéologie animaliste une priorité. Et pour que son message porte, sa présence en ligne sera développée.