Cet ennemi, ce ne sont pas les anti-spécistes. Ce mot est incompréhensible et il est celui par lequel notre ennemi s’auto-désigne pour se valoriser, pour cacher ce qu’il est en fait et pour nous dévaloriser. Ne nous laissons donc pas imposer ce mot. Nos ennemis, ce sont les animalistes ! Ceux qui prennent systématiquement le parti des animaux contre les humains.
Je suis d’avis, par conséquent, que nous devrions nous désigner par le beau mot d’ “humanistes” pour montrer ce qui nous distingue des animalistes. Tous les métiers qui ont un rapport concret à l’animal ont comme ennemi irréductible les animalistes. Ne nous leurrons pas. Le combat de la chasse à courre, c’est notre combat à nous tous, pas uniquement les chasseurs, mais aussi celui de tous les métiers qui ont un rapport à l’animal. A diviser nos forces, en autant de métiers et de passions, nous offrons aux troupes animalistes des victoires napoléoniennes. A chaque fois que la corrida est attaquée, c’est la chasse qui est attaquée. Quand le foie gras est attaqué, c’est la fourrure qui est attaquée. Nous devons faire front commun. De Gaulle et Jean Moulin ont fait l’union des résistances. Gardons cet exemple en tête.
Ce combat que nous avons à mener contre le parti animal est surtout un combat idéologique et philosophique. A l’origine de toutes les attaques des animalistes, il y a la volonté de faire de l’animal un être vivant égal et même supérieur à l’homme. Nous consacrerons un article à démonter cette philosophie dans un prochain numéro. Mais il faut aussi dévoiler les animalistes pour ce qu’ils sont réellement : la bienveillance ne leur sied pas, la haine qu’ils nous portent à nous tous, qui vivons de nos métiers et vivons nos passions, n’a rien de bienveillant. Les animalistes sont des maoïstes, ils veulent une révolution culturelle qui nous rééduque. En dépit de leur auto-proclamation de bienveillance, je ne vois que dogmatisme et volonté de mettre à bas le premier mot de notre devise républicaine : Liberté, Égalité, Fraternité. Ce sont de fait des intégristes liberticides : nous nous battons pour la liberté, ils n’ont en tête que des interdits. Nous n’obligeons personne à porter des manteaux de fourrures, à manger du foie gras, à aller au cirque car nous sommes pour la liberté de choisir. Eux, les sectaires, sont pour l’interdiction. Il ne faut rien laisser aux animalistes: ni l’écologie ni la bienveillance. Stratégiquement, il faut attaquer leur idéologie du rapport homme/animal qui est au fondement de toutes leurs attaques, et mettre en évidence qu’ils sont les ennemis de la liberté. Tactiquement, il faut appliquer deux dictons : “L’ennemi de mes ennemis est mon ami” (la fourrure, le cirque, la corrida, les bouchers, les éleveurs, les zoos, la pêche…) et “l’union fait la force”. Face aux animalistes, faisons l’union des humanistes. Telle est la position du Saint-Hubert Club de France, tel est l’intérêt de la chasse que nous aimons et défendons. C’est pourquoi, dans ce numéro, j’ai voulu donner la parole à la Fourrure, aux cirques de famille, à la vènerie, à l’Institut Français du cheval et de l’équitation, à la taxidermie et…à la chasse. Je les remercie ici chaleureusement d’avoir dessiné dans nos pages l’ébauche d’un front commun qui, je l’espère,se concrétisa dans le prochain numéro de la revue avec les éleveurs, les agriculteurs et les métiers de bouche.